Hep brezhoneg, Breizh ebet.

(sans breton, pas de Bretagne)



La langue bretonne

La langue bretonne, ar brezhoneg, est la seule langue celtique parlée sur le continent.
Les langues celtiques font partie de la grande famille des langues dites indo-européennes, qui regroupe la majeure partie des langues parlées actuellement en Europe.
La branche celtique des langues indo-européennes se divise en deux rameaux : le rameau goïdélique (ou gaélique), qui regroupe l'irlandais, le mannois (langue de l'Île de Man, en mer d'Irlande) et le gaélique d'Écosse d'une part ; et d'autre part le rameau brittonique, qui regroupe le gallois (langue officielle au pays de Galles), le cornique (en Cornouailles britannique) et le breton. Le gaulois, anciennement parlé en Gaule, était également une langue celtique.
La principale différence entre ces deux rameaux est le c goïdélique, qui correspond au p ou au b brittonique ; ainsi le mot "mac" (bien connu dans les noms écossais ou irlandais, et qui veut dire fils) est "mab" en breton.

Le breton fut introduit sur le continent, à la période transitoire entre l'antiquité et le Moyen Âge, par des populations venues de l'Île de Bretagne (actuellement la Grande-Bretagne) qui donnèrent ce nom de "Bretagne" à leur nouvelle patrie de péninsule armoricaine.
La langue bretonne a été dès l'origine une langue écrite. Le plus vieux texte breton connu date du VIIIè siècle ; il s'agit d'un fragment d'un traité de médecine, conservé à Leyde (le plus ancien document considéré comme français date, lui, du IXè siècle).
Le Catholicon est le premier dictionnaire connu. Trilingue: breton, français, latin. Le manuscrit date de 1464, l'impression de 1499.

À l'origine langue de toutes les couches de la société, et en expansion vers l'est, le breton fut concurrencé à partir du bas Moyen Age par le français. La limite linguistique se stabilisa pendant longtemps entre Saint-Brieuc et Saint-Nazaire, mais, même dans ce bastion, la langue fut de plus en plus abandonnée par les couches supérieures de la société.
Plus tard, alors qu'elle était langue quasi-unique du peuple, elle eut à subir, comme toutes les langues de France, la politique officielle d'ostracisme et de dénigrement visant à l'instauration d'une langue unique, le français.

Cette politique, qui culmina entre 1870 et 1951 était symbolisée par cette marque infamante - appelée parfois "vache" ou "symbole" - que l'on attribuait aux enfants surpris à parler leur langue maternelle, et qu'ils devaient "refiler" à leurs petits camarades qu'ils surprenaient dans la même situation, le tout se terminant par des punitions.


Dessin de Yann Sohier
"La Bretagne de A à Z" - Jakez Gaucher
Coop Breizh

Cette politique redoutablement efficace, allant de concert avec le recul du statut social de la langue, provoqua l'effondrement de la transmission familiale, et la langue ne survécut que grâce au bain linguistique des adultes.
Et si, au début du XXè siècle, plus d'un million de personnes s'exprimaient quotidiennement en breton, ils n'étaient plus, 100 ans plus tard, que quelque 350 000 (sans compter les brittophones de "l'extérieur" : on sait qu'il y a 35 000 brittophones aux États-Unis, car là-bas les recensements prennent en compte les langues parlées), auxquels on pourrait ajouter quelques centaines de milliers d'autres qui le comprennent sans le parler.

Cependant, de nos jours, on assiste à un vif regain d'intérêt envers la langue. Même si l'offre ne suit pas la demande, les écoles immersives ou bilingues sont en constante progression (grâce aux écoles associatives Diwan, Germe, et aux associations de parents d'élèves, Div yezh, Deux langues, dans l'enseignement public, et Dihun, Réveil, dans l'enseignement privé catholique).
Les cours pour adultes regroupent environ 10 000 volontaires, et la langue bretonne est en train de retrouver, petit à petit, sa place dans la société et de se créer de nouveaux espaces dans les grandes villes extérieures à la basse Bretagne (il y a de nos jours plus de brittophones à Nantes qu'à Quimper).

Extrait de "Le Breton de poche" Assimil évasion, par Divi Kervella



Le recul de la langue bretonne du VI ème siècle à nos jours
Histoire de la Bretagne - Yann Brekilien - France-Empire

La langue bretonne à Pornic

Elle a été parlée de façon courante, de Pornic à Paimboeuf, du VI ème au XII ème, siècle avant d'être remplacée par le français.

Aujourd'hui, se perçoit une volonté de la faire revivre. En témoigne la signature de la charte "Ya d'ar brezhoneg" (Oui au breton) le 7 décembre 2007 par la ville de Pornic. Cette charte, proposée par l' "OFIS AR BREZHONEG" prévoit la réalisation, en trois ans, de cinq actions de valorisation de la langue bretonne :
            - Panneaux bilingues aux entrées et sorties de la ville (Pornic et Pornizh),
- Page bilingue sur le site internet municipal,
- Mise en valeur bilingue du patrimoine communal,
- Participation à la campagne annuelle de promotion des cours de breton pour adultes,
- Etude de toponymie sur les noms de lieux à consonance bretonne.

Pour apprendre le breton

Le Cercle Culturel Celtique propose des cours de breton organisés sur trois niveaux. Ces cours, orientés vers la conversation, évoquent aussi la culture bretonne et son actualité.

Ils ont lieu le mardi soir à la Maison des Associations de Pornic, 1er étage, salle2 :
Trois niveaux sont proposés :

            - Perfectionnement   : 17h00 - 18h30
            - Débutants             : 18h30 - 20h00
            - Intermédiaire         :  20h00 - 21h30
Ils sont gratuits! L'inscription à ces cours suppose l'adhésion au Cercle Culturel Celtique (18 euros).

Contact : Marie Thérèse Carrer-Gorny : 02 40 82 31 79

Et, pour information : Formation continue, cours par correspondance en ligne :
            -  OFIS ar Brezhoneg
            -  Deskiñ d'An Oadourien
Quelques outils pratiques (dictionnaires en ligne) :
            - Lexilogos - dictionnaire breton
            - Kervarker
            

et tous les livres, du petit guide au traité universitaire très pointu ! ...




Ofis Ar brezhoneg - Office de la Langue Bretonne