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A Pornic, la bénédiction de la mer avait lieu depuis les temps les plus lointains. Voici comment Mr A. Bouyer, dans son histoire de Pornic, nous la raconte : " Après les vespres, une longue procession se dirigeait vers le port; les bateaux de pêche joliment pavoisés en faisaient deux fois le tour et au chant des cantiques s'avançaient en pleine mer. Le navire sur lequel le clergé avait pris place marchait en tête. A une certaine distance de la côte, le Recteur, récitant les oraisons liturgiques, plongeait par trois fois la croix paroissiale dans les flots et bénissait la mer. A ce moment, le canon de la batterie de la Noëveillard se mêlait à la fête. Au retour, à l'entrée du port, les pavillons étaient mis en berne et une absoute donnée pour les péris en mer, pendant que les cloches sonnaient le glas ". Cette très ancienne coutume fut reprise au début des années 50. Elle fut immédiatement adoptée par les Pornicais qui tenaient à rendre hommage à leurs marins, ceux qui avaient disparu dans les siècles passés, ceux qu'ils avaient connus et qui n'étaient plus et ceux qui prenaient la mer chaque jour. Chaque année, un bateau était désigné pour accueillir le clergé à la tête duquel marchait Monseigneur l'Evêque de Nantes. Des bannières herminées ornaient les quais et les bannières de la Vierge et de Saint Gilles étaient embarquées derrière la croix paroissiale. De très nombreux visiteurs, venus des alentours, attendaient leur tour d'embarquer à bord de l'un des bateaux du port de Pornic. C'était un étonnant spectacle de les voir ainsi chargés au risque de sombrer. Seules la sonnerie du glas et l'absoute pour les " péris en mer " avait été supprimées pour ne pas assombrir la joie de cette belle journée. |
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